Selon certains chercheurs la
qualité de service, aux yeux des clients, résulte d’une comparaison entre leurs
attentes et leur vécu. Mais comment mesurer les attentes ?
Une équipe de chercheurs américains*, en 1990, a proposé
une échelle de mesure. Pour ce faire, ils ont interrogé par téléphone 201
personnes qui avaient séjourné dans un hôtel au moins trois jours au cours de l’année
précédente.
L’échelle compte finalement 26 items. Elle est présentée ici.
Elle compte cinq dimensions : la fiabilité, l’assurance, la réactivité,
les éléments matériels et l’empathie. Pour plus de 90 % des personnes interrogées,
la fiabilité est ce qu’il y a de plus important. Ils veulent que tout
fonctionne et éviter l’attente. L’assurance est très importante pour 81 %
des répondants. Elle est surtout liée à des employés bien formés. Puis viennent
la réactivité (très importante pour 64 %) et les éléments matériels (62 %).
Cinquième dimension
La dimension « empathie » regroupe des éléments
un peu hétéroclites : comportement du personnel, absence de paperasse,
horaires adaptés, services annexes, menus diététiques. Les chercheurs auraient
aussi bien pu la dénommer « divers ».
L’intérêt managérial de cette échelle n’est pas évident. Comment
– et surtout quand – mesurer les attentes des clients ? Avant qu’ils
viennent à l’hôtel ? Mais accepteront-ils de répondre ? Après leur
séjour ? Mais leurs réponses seront influencées par leur vécu : ils exprimeront
une attente très forte sur la modernité des équipements, s’ils ont eu dans leur
chambre une télévision à tube cathodique et une robinetterie antédiluvienne.
Soyons clair. Cette échelle n’a pas grand intérêt.
* Knutson B.,
Stevens P., Wullaert C., et al. LODGSERV: A Service Quality Index for the Lodging Industry. Journal of Hospitality & Tourism
Research, 1990,
vol. 14, n° 2, p. 277-284.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire